Tous les photographes de paysage ont eu l’occasion de déplorer la présence de ces ciels gris ou blancs, sans relief, créant une ambiance plombée à leur photo. Remplacer le ciel par un second plus flatteur est maintenant possible
L’utilisation de filtres gradués et autres artifices qui vont chercher de la nuance et parfois un peu de ciel bleu, n’apporte pas le côté tonique d’un ciel lumineux et coloré.
Photoshop, depuis longtemps, permet d’insérer un autre ciel dans une photo et de ce fait permet d’y créer une nouvelle ambiance.
Le travail est cependant parfois fastidieux et long et depuis les années récentes, les chercheurs ont mis à la disposition des photographes avertis, de nouvelles techniques qui permettent de gagner du temps et de réaliser un travail de qualité.
ON1 photo RAW propose un outil intéressant qui permet de procéder à cette fonction de remplacement de ciel. Nous l’avons déjà expérimenté dans un article précédent ici.
Choisir une photo au ciel neutre et banal.
Je vous propose cette photo réalisée en plein hiver, sous un ciel couvert donc, ici uniformément gris.
Le viaduc et la végétation sont très faiblement colorés sur cette photo. Il sera intéressant d’observer la modification du ciel avec ses conséquences ou non sur le végétation et la lumière d’ensemble. Le comportement de la modification dans les zones ajourées du parapet seront aussi à observer.
première intervention sélection du ciel à remplacer.
ON1 possède un pinceau de masquage que l’on active selon les flèches présentées ci-dessous
Pour réaliser le travail proposé, nous allons activer un dispositif particulier qui va décider rapidement des zones de l’image à conserver et des zones à supprimer. Deux pinceaux de couleur feront l’affaire, le rouge pour supprimer et le vert pour conserver.
Activons donc ce dispositif. Il nous faut cliquer sur le pinceau d’intelligence artificielle, ci-dessous, en bleu. De nouvelles informations apparaissent:
- Le mode garder qui signifie que l’on conserve la partie de l’image sur laquelle on applique la brosse. Sa couleur verte symbolise la conservation des pixels.
- Le mode laisser tomber, s’exprime de couleur rouge et signifie que ce sont des pixels qui seront effacés. Inutile de s’apesantir sur la sémantique. Les traductions de l’anglais sont presque toutes à reprendre !
- Une fenêtre pop up, fournit l’explication de l’usage des pinceaux.
Il suffit de tracer des courbes vertes sur la zone à conserver et des courbes rouges sur les zones à supprimer.
Après avoir ajusté la taille du pinceau, on peint les zones à conserver en vert (garder). Dans notre exemple, les arcades, la rambarde, les arbres sont très difficiles à atteindre. On se contentera de les approcher sans trop prendre de risques et sans agrandir l’image.
Le pinceau est ensuite inversé afin de peindre en rouge les zones à faire disparaître, à savoir, le ciel (laisser tomber). Là aussi, évitons de rentrer dans le détail, comme l’indique la capture suivante:
Le viaduc, et la végétation, éléments à conserver sont en vert; le ciel élément à remplacer est en rouge. Le réglages des pinceaux définit l’épaisseur du trait.
Je n’ai pas, ici touché aux arcades ni à la rambarde.
Le clic sur le bouton appliquer, en haut à droite, nous apporte une bonne information sur les masques vert et rouge. Cliquer sur terminer pour obtenir une première appréciation.
Quels sont les point délicats à observer de près ? Ce sont les arcades, la rambarde et les arbres.
Le traitement de ces zones intermédiaires se réalise grâce au pinceau de redéfinition ou d’affinage, le premier de la liste à partir du bas.
La prochaine étape est donc résumée ci-dessous.
Le travail de peinture sur ces zones délicates apporte de bonnes améliorations comme le témoignent ces images:
Le damier apparaît bien dans les branchages, la rambarde et les arcades. Au cas où le travail ne soit pas parfait, on peut alterner des brossages en plus et en moins, afin d’obtenir satisfaction. Notre photo est maintenant prête à recevoir son ciel.
Seconde intervention: choix et installation du nouveau ciel.
ON1, dans son concept initial fait appel à des calques et des masques. L’utilisation des calques n’est cependant pas obligatoire, mais il est fort précieux.
Dans le cas du remplacement de ciel, nous allons nous servir du premier calque qui est celui de la photo de base, sur laquelle nous avons travaillé, et d’un second qui sera le ciel de remplacement que nous allons chercher dans la bibliothèque de ciels de ON1
Analysons donc la procédure:
- La procédure est identique à celle utilisée dans mon article « Remplacement de ciel 1″
- Appuyer sur le signe + en dessous du calque de base.
- Ensuite sélectionner extras, au sommet de la fenêtre qui s’ouvre.
- Puis double clic sur ON1extras, puis backgrounds et enfn skies.
- ON1 propose 50 ciels différents; il est bien sûr pertinent de choisir celui qui s’harmonise avec la photo de base.
- Je propose d’utiliser le N° 31, qui devrait bien se marier à la photo.
- Un double clic et le ciel se positionne sur la photo.
- Comme le calque se situe au-dessus du calque initial, il se positionne au premier plan du montage.
- Il faut donc le passer au second plan, en le glissant sous le premier calque grâce à la souris.
Voyons maintenant le travail d’ajustement de l’assemblage.
- Le ciel n’occupe pas systématiquement tout l’espace du damier, il faut donc étendre sa zone de couverture.
- Cliquer sur l’outil de transformation et déplacer le calque afin de couvrir la zone concernée.
Finalisation du remplacement du ciel.
Afin de terminer le remplacement, il est nécessaire de fusionner les deux calques. Il faut alors se positionner sur le calque de base, clic droit et fusionner les calques. Dans ce cas, il fusionnent pour n’en faire qu’une seule photo.
Un seconde solution est de sélectionner « Nouveau calque estampé ». Dans ce cas, il se forme un 3ème calque qui est l’addition des deux originaux et finalise ainsi le travail de remplacement. l’avantage est que les deux calques originaux et le calque final, peuvent être sélectionnés indépendamment, afin de réaliser de nouveaux ajustements.
Ces ajustements feront l’objet d’un prochain article.
Pour en savoir davantage, ci-joint un tutoriel intéressant (en anglais).
Merci d’avoir ce travail jusqu’ici et, si vous le souhaitez, laissez-moi vos impressions ci-dessous.