ON1: Super select AI, Masque AI

Les fonctions de masquage par intelligence artificielle ont fait leur apparition dans de nombreux logiciels de traitement de l’image.

ON1 n’échappe pas à cette tendance. Force est de constater que si ces outils sont performants, ils permettent un gain de temps considérable dans la chaine des traitements. Néanmoins, ils ne sont pas moins perfectibles, raison de plus pour revenir sur l’usage classique des brosses et des masques. Voyons donc, dans un premier temps comment fonctionnent les brosses et le masques.

Les brosses et les masques

L’usage de ON1 nous amène à découvrir et à maîtriser les brosses appelées aussi pinceaux, pour affecter un espace de la photo d’une modification.

La conséquence en est que la zone modifiée apparaît différente de la zone de départ ; la représentation de cette zone est appelée masque.

Il est aussi courant de masquer une zone avant d’avoir opéré la modification. Nous allons découvrir quelques interactions entre brosses et masques dans la vidéo YouTube de ma chaîne j’ai réalisée et lisible ici.

La photo du château de Suscinio (Morbihan), nous servira de support à cette vidéo.

Château de Suscinio

Vous pouvez aussi compléter votre information sur les masques sur mon site pleine ouverture.info sur ce chemin numérique.

Les outils 2023 de ON1 : Les masques AI.

La version 2023 de ON1 nous apporte une nouvelle conception du traitement de la photo, couramment appelé Workflow. Nous passons de l’ère de la sélection par les brosses et les curseurs, à un mode de traitement plus rapide qui fait appel à l’intelligence artificielle. Nous allons analyser ici deux outils de la version 2023 : super select AI et AI mask. Déplorons à nouveau ici l’absence de traduction en français.

1-Superselect AI .

Outil de sélection géré par l’intelligence artificielle il est capable de sélectionner rapidement, une zone de la photo qui présente des cohérences. Il crée un masque rapide de cette zone permettant ensuite, à partir d’un clic droit de réaliser un traitement rapide.

Pour notre exemple, nous allons utiliser cette photo représentant le château de Kergournadeac’h en Cléder (Finistère).

  • Actionnons le nouvel outil de la liste du panneau de gauche, intitulé superselect AI :

L’activation de l’outil le colore en bleu. Le passage de la souris sur la photo permet d’observer que les différentes zones se colorent successivement en rouge. Un clic sur une de ces zones, par exemple la végétation, modifie le fond de couleur en bleu. Cela signifie que la zone en question est sélectionnée et qu’un masque correspondant est créé.

Le clic droit sur la souris permet de développer une liste d’actions :

  • La première : ajustements correspond aux actions engendrées dans le module développer et dans les ajustements locaux.
  • Les autres sont les filtres proposés dans le module effets. Ils sont au nombre de 31, avec chacun ses styles. Le développeur possède tout un éventail de possibilités, accessibles en 3 clics.
  • Il est intéressant d’observer les masques créés par Superselect. Ici, j’ai choisi à titre pédagogique, le filtre « rehausser les tons » dans son style lighter accessible sous le bouton plus. Le masque se trouve entre le bouton bleu et l‘indication rehausser les tons. Il est possible de l’agrandir à la taille de l’écran, par un double clic puis affichage. D’autres attributs apparaissent en dessous que nous développerons plus tard. Notons pour l’instant que la zone modifiée apparaît en blanc et le reste en noir. En terme de masque, le blanc autorise et le noir interdit. La sélection avec super select a autorisé la modification, car le masque est devenu blanc sur cette zone. A l’inverse, la zone noire non impactée par superselect, a interdit la modification. Nous verrons plus loin comment agir plus encore sur ces masques. Pour revenir à la photo d’origine, cliquer sur affichage (deux fois).

Enfin, ces masques peuvent être travaillés selon des modalités que nous avons vues plus haut (utilisation des brosses).

2-Masque AI

Cet outil permet de faire la démarche de sélection du masque en progressant depuis les effets en ajoutant les filtres. Cette fonction permet de définir le masque en fonction de la nature des composantes de la photo : architecture, sol, nature, ciel. Voyons le comportement de ces outils à partir de la photo de notre château

Nous appliquerons plusieurs filtres, ce qui nous familiarisera avec leur usage. Nous observerons également la nature des masques obtenus.

Dans un premier temps, réalisons un réglage rapide des tonalités avec AI auto.

  • Etape 1 : traitement du château :

Effets>ajouter un filtre>Architecture ; le château devient bleu ; Sélectionner le filtre« look HDR ». Le château prend un look très microcontrasté hautement défini.

Le masque correspond au château(zone blanche autorisant le traitement).

  • Etape 2 Traitement de la flore :

Selon le même processus : Effets>ajouter un filtre>Flore :

Voici le résultat du traitement contraste dynamique sur les arbres :

  • Etape 3 : Terrain naturel

Procédons de la même manière en sollicitant un nouveau filtre. Sélectionnons terrain naturel, la pelouse devient bleue et donc sélectionnée.

Je vous propose de sortir des méthodes convenues et de traiter la pelouse avec le filtre processus croisés qui simule l’utilisation de chimie incorrecte dans les traitements couleur en argentique. Voici ce que l’on peut obtenir et observons à nouveau le masque que procure l’IA dans ce cas :

  • Etape 4 : le Ciel 

Poursuivons notre délire et imaginons un ciel totalement irréel en utilisant le filtre Remplacer la couleur.

Bien évidemment, sur notre panneau du choix des filtres sélectionnons le bouton du masque du ciel (cercle bleu). Ensuite activons le filtre Remplacer la couleur.

Un clic sur la pipette de la couleur cible permet de sélectionner la couleur à changer dans la photo. Portons donc la pipette sur une zone bleue du ciel. Le croix indique la zone choisie ; un clic valide cette couleur bleue.

La couleur cible est bien définie par la vignette qui s’affiche à droite.

Changement de couleur propose de modifier la couleur de départ soit en déplaçant les curseurs teinte, saturation et luminosité, soir en double cliquant sur la seconde vignette de droite qui actionne le sélecteur de couleur. Le choix de la couleur est aisément réalisé, des réglages plus fins sont réalisables pas les curseurs.


Les observations sur le masque en cause sont conformes à nos attentes.

Observons cependant que nous avons utilisé quatre masques différents tous issus du traitement par l’intelligence artificielle et que l’on peut observer dans le résultat final. Poursuivons notre délire en découvrant un autre filtre.

  • Etape 5 : le filtre brouiller.

Selon la même procédure : effets>ajouter un filtre>dans le panneau de sélection des zones de l’image, activons le ciel, puis le filtre brouiller. Les différents styles modifient la forme et la dynamique des nuages. Notez que le filtre produit spontanément un effet sans que l’on ait activé aucun des quatre styles. C’est le cas de tous les filtres, sauf le filtre courbes qui ne produit, lui aucune modification par défaut.

Ici les nuages prennent un aspect plus vaporeux avec une fusion plus ou moins importante des cheminées et des tours.

Notez également que les zones entre le ciel et les frondaisons ne sont pas bien délimitées par les filtres. Nous verrons plus tard comment corriger

ces défauts.

Observons le rôle de la création des masques par l’intelligence artificielle.

Pour synthétiser l’ensemble de notre travail sur les filtres créées par l’intelligence artificielle sous la dénomination de masquage AI, réduisons chacun des développements de ces masques grâce à l’option « cacher »

  • Etape 6 : le filtre Vignette.

Il est courant de terminer le travail de développement de la photo par une vignette qui porte une zone plus ou moins sous exposée sur le pourtour, dans l’objectif d’attirer le regard vers l’essentiel de la scène de la photo.

Nous maitrisons maintenant la procédure : Effets>Ajouter une filtre.

Ici notre panneau de choix des zones de l’image n’ont pas d’intérêt, puisque nous souhaitons traiter l’ensemble de la photo. Il n’y a donc rien à sélectionner, sauf à cliquer sur vignette qui définira à elle seule le masque concerné.

Il est important de s’amuser avec les curseurs afin de retrouver leur action. Pour une meilleure visibilité, ne pas hésiter à baisser fortement la luminosité.

L’outil de centrage définit le centre géographique de la vignette.

L’ajustement à la toile recentre la vignette vers le point d’attention précédemment défini.

Le type propose quatre présentations différentes : Normal, subtil, doux et priorité.

Enfin, n’oublions jamais un curseur qui se trouve au-dessus de chaque rectangle bleu entourant les filtres : il s’agit du masque opacité permet de modérer l’ensemble du travail.

L’ affichage du seul filtre introduit sans l’IA est différent des autres. Le masque n’y est pas présenté, en réalité il s’agit d’un masque totalement blanc qui permet d’appliquer la vignette sur l’ensemble de la photo. Pour faire apparaître le masque blanc, cliquer sur la pastille circulaire grise à gauche de vignette.

Les points bleus devant chaque filtre permettent de désactiver/réactiver l’action de ces filtres ; il est intéressant d’en voir l’intérêt sur une série de filtres comme ici.

Cet exercice nous a permis de découvrir la réalisation des masques par intelligence artificielle, de s’aventurer dans quelques-uns des trente filtres de ON1 et d’acquérir des compétences en gestion des masques.

Je vous souhaite beaucoup d’intérêt à utiliser ces applications de ON1 2023 qui modifient vraiment le flux de travail de traitement des photos.

J’espère que cet exercice vous a plu et que vous trouverez plaisir à utiliser vos nouvelles connaissances.

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